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Maurice Leroy et les petits arrangements entre amis


En pleine crise de légitimité démocratique, alors que partout, les citoyens sont demandeurs

de plus de transparence, moins de cumul, des mandats uniques pour les élus... Maurice Leroy, en

parrain du département, organise sa succession à l'ancienne.

Dans un monde normal, un homme qui veut changer de profession démissionne de l’une pour s’engager dans ses nouvelle fonctions. Pour Maurice Leroy, ça ne marche pas comment ça.

Surtout, il évite soigneusement de passer par la case électorale, celle qui lui a donné sa légitimité de député. Si Maurice Leroy avait juste démissionné de son mandat de député, il y aurait une nouvelle

élection, mais en ces temps troublés, une élection c'est risqué pour assurer sa succession. La

question fut donc : Comment conserver une petite indemnité, pour voir venir, et garder le contrôle

du territoire par l'UDI et ses alliés ?


Avec un peu de méthode, pas de soucis :


- 1ère étape : Maurice Leroy est nommé par Nicolas Perruchot à l’exécutif du département

(un de ses amis démissionne avec le sourire pour lui faire ce petit cadeau).


- 2ème étape : Maurice Leroy se retrouve en cumul des mandats, ce qui lui permet

d'abandonner son mandat au profit de son remplaçant Pascal Brindeau sans passer par le suffrage

universel.


- 3ème étape : Pascal Brindeau Maire de Vendôme, président d’agglo, conseiller départemental et maintenant député se retrouve à son tour en cumul de mandat. Notez au passage que le cumul des trois premiers mandats n'est pas interdit par la loi. Pour garder la députation (et marcher dans les pas de son mentor), Pascal Brindeau va démissionner de son poste de maire, puisque là, l’élection est sous contrôle et ne nécessite pas de s'en remettre aux citoyens de Vendôme, juste à la majorité municipale.


- 4ème étape : Pascal Brindeau démissionne de son poste de maire. Il pourra toujours le retrouver quand il en aura besoin puisqu’il va y mettre un.e conseiller.e conciliant.e qui occupera la place le temps de voir ou est le vent.



Le petit système politique local reste entre les même mains, le patrimoine est transmis tout

va bien. Il est de plus assez cocasse de constater que l'UDI, qui défend actuellement farouchement

son indépendance par rapport au parti de Laurent Wauquiez pour les européennes, s'arrange très

bien avec son allié historique local pour ces petits arrangements.


On pourrait en sourire, hélas, c’est de la démocratie dont il est question, et force est de

constater que celle-ci ne peut pas sortir grandit de ces petits arrangements organisés pour garder des

postes et éviter surtout de s'en remettre aux citoyens.


EELV41

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